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Narbonne : les salariés d’Orano montent au créneau

Les représentants syndicaux et du personnel de l’usine Orano Malvesi réagissent après l’interpellation des candidats à l’élection municipale par l’association TCNA. Et réclament eux aussi d’être entendus.

C’est un ras le bol général au sein de l’usine d’Orano Malvesi. “On le vit mal. Il y a un sentiment d’exaspération. Encore une fois, on répand de la peur. Si nous travaillions vraiment dans les conditions telles que dénoncées par TCNA ou Rubrésus, ça ferait longtemps que nous serions partis ailleurs. Comment peut-on penser sérieusement que plus de 500 salariés défendent un système dont ils seraient les premières victimes ?” Par l’intermédiaire de Vincent Morgan de Rivery, secrétaire de la CGT, et de Cédric Iglesias, membre élu du comité social et économique, les salariés de l’usine de raffinage et de conversion du minerai d’uranium souhaitent se faire entendre après le questionnaire envoyé par l’association TCNA à tous les candidats narbonnais à l’élection municipale. L’association présidée par Fabrice Hurtado leur avait demandé de se prononcer pour ou contre le projet de traitement des déchets nitratés (TDN) et pour ou contre l’unité de nouvelle voie humide (NVH) pour produire du dioxyde d’uranium. “C’est une tentative de prendre en otage les municipales par rapport à ce sujet, avec des questions orientées. Dans une démarche de transparence, d’ouverture et pour répondre à toutes les interrogations, nous nous tenons à la disposition des candidats, ainsi qu’à celle de nos détracteurs”, indiquent les deux représentants des salariés.

A propos de transparence, ils pointent l’attitude des contempteurs d’Orano. “Les opposants aux projets de l’usine (dont la plupart n’habitent même pas la Narbonnaise) ne parlent que de transparence.Mais à aucun moment ces associations qui nous critiquent n’ont pris contact avec les salariés ou leurs représentants alors que nous sommes en première ligne concernant la transparence… Nous serions tous «achetés » ! Nous n’avons pas attendu la création de ces associations pour dénoncer et faire corriger les dysfonctionnements, quand il y en a, sur notre usine. Par contre, M. Hurtado n’évoque jamais sa propre transparence quant aux résultats des analyses d’eau de la Mayral pratiquées par son association. Si l’usine de Malvési pollue autant qu’il le répète, qu’il communique sur les résultats de ses propres analyses ! Nous nous les sommes procurées, les analyses sont bonnes et en totale contradiction avec son discours de peur.”  

La réponse de TCNA

Au sujet des analyses dans le canal du Tauran, réalisée en septembre 2017 par Bruno Chareyron directeur de la Criirad, Fabrice Hurtado rappelle qu’elles sont consultables “sur notre site internet”. “On n’a jamais rien caché. Mais il ne faut pas lire que la première page. Si les analyses ne présentent pas de résultats atopiques (alarmants), et on s’en réjouit, elles ont démontré un excès d’uranium dans les sédiments, trois à quatre fois supérieur à celui des analyses fournies par l’industriel.” Quant à l’invitation des représentants du personnel à débattre, Fabrice Hurtado n’est pas contre. “Notre numéro de téléphone est public, il est sur le site internet. Ils peuvent nous joindre quand ils veulent. Mais en respectant les règles de courtoisie. Je rappelle qu’on s’est déjà fait insulter sur les réseaux sociaux.” 

Source originale: Journal L’Indépendant

tcna

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