L’usine d’Orano Malvési, transforme de l’uranium naturel, au nord de Narbonne. Le journaliste Martin Boudot réalise un documentaire sur l’impact environnemental direct à proximité du site. Il dénonce des taux anormaux de pollution et de radioactivité importants.
L’usine d’Orano Malvési, transforme de l’uranium naturel, au nord de Narbonne. Le journaliste Martin Boudot réalise un documentaire sur l’impact environnemental direct à proximité du site. Il dénonce des taux anormaux de pollution et de radioactivité importants.
Martin Boudot est réalisateur de la série documentaire “vert de rage “ diffusée sur France 5 depuis deux ans. Ces enquêtes s’appuient sur la science et des études en laboratoire pour démontrer l’ampleur des pollutions.
Dans le cadre de la prochaine saison, il s’intéresse à la question de l’extraction et de la production d’uranium. Il a commencé son investigation au Niger, un des pays où on extrait de l’uranium et où sont implantées notamment plusieurs filiales d’Orano, anciennement Areva.
Créé en 1959 sur l’emplacement d’une ancienne usine de production de soufre, l’établissement de Malvési est un important site industriel qui s’étend sur une centaine d’hectares à environ 3 km de la zone urbaine, au lieu-dit « Malvézy ». L’unité Conversion du groupe Orano assure la conversion de l’uranium naturel en tétra uorure d’uranium (UF4) puis en hexa uorure d’uranium (UF6) sur son site de Tricastin dans la Drôme. Cette transformation est indispensable à la fabrication du combustible nucléaire.
“On a commencé à s’interroger sur ce site parce qu’il y a eu plusieurs incidents ces 15 dernières années” explique Martin Boudot. ” Il y a eu des éboulements, des fuites, incendies, plusieurs incidents industriels. Et on se dit que c’était intéressant de creuser un peu autour de ce site-là. On a commencé par regarder les dizaines de milliers d’analyses qui sont en open source, qui sont publiques. Et on a trouvé des taux de radioactivité qui sont parfois relativement élevés, plus élevés que ce qu’on trouve dans l’état naturel.
Et donc ce qu’on essaie de voir, c’est s’il y a un impact de cette usine sur l’environnement immédiat.”
Il y a plus d’un an, Il a mis en place une collaboration avec Bruno Charayon de l’association CRIIRAD (commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) pour faire de nouvelles analyses et essayer de trouver s’il y a véritablement un impact environnemental avant même de s’intéresser à la question sanitaire.
“Ils ont donc effectué des prélèvements de sol, d’eau, d’écorces d’arbres, et même“, précise Martin Boudot, “on a réussi à se procurer des documents avec des résultats d’analyses d’eau d’une nappe phréatique sous le site industriel. Certaines de ces analyses montrent qu’il y a des taux d’uranium de 1,39 mg par kilogramme dans la nappe phréatique, alors que le niveau d’uranium naturel dans l’eau à Narbonne est de 0,01 mg par kilogramme, soit 139 fois au-dessus “.
Dans les prélèvements de sol, ils ont trouvé deux fois plus d’uranium à l’Est du site, sous les vents, qu’au nord. Ce qui corrobore les résultats d’un rapport d’une étude radio écologique de l’environnement du site, de 2008, effectué par l’IRSN (institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).
“On a trouvé dans les écorces d’arbres, de frênes, autour du site, 23 fois plus d’uranium que dans les frênes du centre de Narbonne. En janvier, on a également fait des mesures de radioactivité ambiante à proximité de la clôture du site où étaient entreposés des fûts, qui ont été déplacés depuis, et on découvre 50 fois plus d’uranium qu’à Narbonne” révèle le journaliste.
La direction de l’usine a reçu le documentariste et lui rétorque qu’il n’y a pas de risques sanitaires et qu’il n’y a pas d’impacts environnemental malgré les éléments apportés dans le documentaire. De nouvelles analyses sont en cours, depuis une dizaine de jours, l’IRSN a mis en place une station atmosphérique de prélèvement d’air, chez des habitants, voisins du site, pour confronter leurs résultats à ceux de l’usine.
Le tournage du documentaire de 52 minutes n’est pas encore achevé. Il devrait passer au montage d’ici quelques jours. Une grosse partie du reportage sera réalisée sur l’extraction de l’uranium naturel au Niger, à Arlit, puis sur l’usine de Narbonne. Diffusion prévue en janvier 2021 sur France 5.
Martin Boudot espère que son travail d’analyse aboutira à une prise de conscience et que les riverains, citoyens, militants écologistes s’en empareront.
Dans le cadre de la prochaine saison, il s’intéresse à la question de l’extraction et de la production d’uranium. Il a commencé son investigation au Niger, un des pays où on extrait de l’uranium et où sont implantées notamment plusieurs filiales d’Orano, anciennement Areva.
L’usine de Narbonne est la porte d’entrée de l’uranium en Europe.
L’uranium naturel du Niger arrive par fûts sur le site de l’usine d’Orano de Malvési, au nord de Narbonne.Créé en 1959 sur l’emplacement d’une ancienne usine de production de soufre, l’établissement de Malvési est un important site industriel qui s’étend sur une centaine d’hectares à environ 3 km de la zone urbaine, au lieu-dit « Malvézy ». L’unité Conversion du groupe Orano assure la conversion de l’uranium naturel en tétra uorure d’uranium (UF4) puis en hexa uorure d’uranium (UF6) sur son site de Tricastin dans la Drôme. Cette transformation est indispensable à la fabrication du combustible nucléaire.
“On a commencé à s’interroger sur ce site parce qu’il y a eu plusieurs incidents ces 15 dernières années” explique Martin Boudot. ” Il y a eu des éboulements, des fuites, incendies, plusieurs incidents industriels. Et on se dit que c’était intéressant de creuser un peu autour de ce site-là. On a commencé par regarder les dizaines de milliers d’analyses qui sont en open source, qui sont publiques. Et on a trouvé des taux de radioactivité qui sont parfois relativement élevés, plus élevés que ce qu’on trouve dans l’état naturel.
Et donc ce qu’on essaie de voir, c’est s’il y a un impact de cette usine sur l’environnement immédiat.”
Le journaliste nous signifie que l’usine d’Orano a racheté des propriétés de quatre voisins, officiellement, pour des besoins d’espace, mais officieusement, parce que certains propriétaires ont fait des analyses devant chez eux et on découvert dans le sol du plutonium, etc.Il y a beaucoup de riverains, de voisins qui se posent des questions, qui ont peur simplement.
Il y a plus d’un an, Il a mis en place une collaboration avec Bruno Charayon de l’association CRIIRAD (commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité) pour faire de nouvelles analyses et essayer de trouver s’il y a véritablement un impact environnemental avant même de s’intéresser à la question sanitaire.
“Ils ont donc effectué des prélèvements de sol, d’eau, d’écorces d’arbres, et même“, précise Martin Boudot, “on a réussi à se procurer des documents avec des résultats d’analyses d’eau d’une nappe phréatique sous le site industriel. Certaines de ces analyses montrent qu’il y a des taux d’uranium de 1,39 mg par kilogramme dans la nappe phréatique, alors que le niveau d’uranium naturel dans l’eau à Narbonne est de 0,01 mg par kilogramme, soit 139 fois au-dessus “.
On a trouvé dans les écorces d’arbres, de frênes, autour du site, 23 fois plus d’uranium que dans les frênes du centre de Narbonne
“On a trouvé dans les écorces d’arbres, de frênes, autour du site, 23 fois plus d’uranium que dans les frênes du centre de Narbonne. En janvier, on a également fait des mesures de radioactivité ambiante à proximité de la clôture du site où étaient entreposés des fûts, qui ont été déplacés depuis, et on découvre 50 fois plus d’uranium qu’à Narbonne” révèle le journaliste.
La direction de l’usine a reçu le documentariste et lui rétorque qu’il n’y a pas de risques sanitaires et qu’il n’y a pas d’impacts environnemental malgré les éléments apportés dans le documentaire. De nouvelles analyses sont en cours, depuis une dizaine de jours, l’IRSN a mis en place une station atmosphérique de prélèvement d’air, chez des habitants, voisins du site, pour confronter leurs résultats à ceux de l’usine.
Le tournage du documentaire de 52 minutes n’est pas encore achevé. Il devrait passer au montage d’ici quelques jours. Une grosse partie du reportage sera réalisée sur l’extraction de l’uranium naturel au Niger, à Arlit, puis sur l’usine de Narbonne. Diffusion prévue en janvier 2021 sur France 5.
Martin Boudot espère que son travail d’analyse aboutira à une prise de conscience et que les riverains, citoyens, militants écologistes s’en empareront.
TCNA NARBONNE travaille en étroite collaboration avec Martin Boudot depuis plus de un an sur ce documentaire dont la diffusion est prévue en janvier 2021 sur France 5. |