D’abord, une grande manifestation est prévue en mars 2019 à Narbonne, toujours pour protester contre les projets TDN (traitement des nitrates) et NVH (Nouvelle voie humide, production de dioxyde d’uranium) de l’usine Orano Malvesi (conversion d’uranium), Ensuite, TCNA veut rencontrer tous les candidats aux Municipales pour peser… En voici le détail.
1. Une manifestation en mars
En mars 2019, TCNA va organiser une manifestation à Narbonne. Toujours pour s’élever contre les projets TDN et NVH de l’usine Orano Malvesi. Aussi pour dénoncer la présence d’uranium dans le canal du Tauran. “Des taux 3 à 4 fois supérieurs que ceux annoncés par le patron d’Orano Malvesi, Stephan Jolivet, le 20 décembre dernier en conseil municipal”, insiste le président de TCNA, Fabrice Hurtado.
“L’Etat des canaux de la Robine et du Tauran inquiète. Et rien n’est fait pour protéger la population de la pollution générée par Orano. C’est intolérable”. Le 9 mars, TCNA participera à la réunion publique organisée par le Covidem (Collectif de vigilance des déchets de Malvesi).
2. Municipales : à la rencontre de tous les candidats
“Nous allons peser sur les débats. Nous voulons parler à tous les candidats aux Municipales de Narbonne (printemps 2020). On va vraiment être très présents. Tous les candidats devront se positionner sur Orano. Il ne faut pas oublier que TCNA revendiquait 400 adhérents l’an dernier. Ce n’est pas rien”, prévient Fabrice Hurtado.
3. “Notre vie est en jeu”
“Le 20 décembre, lors du conseil municipal où l’association Rubresus ainsi que Stephan Jolivet ont pris la parole, TCNA a été muselée. Nous n’avons pas pu parler. Pire, nous avons été insultés et menacés par les salariés d’Orano qui se sont montrés très agressifs à notre égard”, déplore Fabrice Hurtado.
“C’est pourquoi les Narbonnais doivent, en 2019, se mobiliser comme jamais pour dénoncer la pollution d’Orano. C’est notre vie et l’avenir de nos enfants qui sont en jeu !”
4. Justice : l’Etat et Orano ne répondent pas
L’avocat de TCNA, Maître Arnauld Noury, du barreau de Lille, qui se trouvait à Narbonne mardi soir 22 janvier, regrette et s’étonne que dix mois après le dépôt du recours en annulation de l’arrêté préfectoral autorisant TDN, devant le tribunal administratif de Montpellier, ni l’Etat, ni Orano n’aient encore produit d’écritures… “Cette attitude est difficilement compréhensible. Notre requête est peut-être gênante…”, commente l’auxiliaire de justice.
En novembre 2018, une seconde requête a été formulée par TCNA devant la même instance, cette fois pour réclamer l’annulation des trois arrêtés complémentaires pris, l’été dernier, par le préfet de l’Aude pour modifier l’installation classée, Orano Malvesi. L’un de ces arrêtés autorisant l’implantation de NVH. “Il s’agit d’arrêtés pris sans véritable étude d’impact, sans enquête publique, alors que les textes exigent que si des travaux modifient substantiellement ce type d’installation, alors ils doivent être soumis à une nouvelle autorisation avec, au moins, une étude d’impact digne de ce nom”, conclut Maître Noury.
Orano : “Tous nos projets sont encadrés par des processus réglementaires”
La direction d’Orano ne se prononcera pas sur les critiques émises par TCNA concernant le processus judiciaire en cours, “puisque justement l’instruction est en cours”. En revanche, l’usine rappelle que tous ses projets “sont encadrés par des mécanismes réglementaires” : “Toutes nos activités sont surveillées et très encadrées par l’Etat et ses organismes de contrôle. Orano ne peut donc qu’agir dans les règles. Ensuite, concernant le taux d’uranium dans le canal du Tauran, les propos de TCNA sont étonnants. Il faut savoir que l’association TCNA, elle-même, avait commandé à la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) une étude sur la qualité des eaux du canal en 2017, dont les analyses n’avaient mis en évidence aucune contamination, ni aucun résultat atypique.”
Source originale: L’indépendant